Suites numériques
Procédé de définition d’une suite
● X n = f(n) .Si
on connaît f la suite (X n ) est dite
« explicitement définie » ou « explicite »
●Xn+1 = f(Xn) et on
donne X0 . La suite (X n ) est définie par itération ou par récurrence.
●Xn+2 = f(Xn) + g(xn+1) et on donne X0 et X1. La suite
(Xn) est définie par une récurrence à 2 termes.
Les suites explicites sont
les plus faciles à étudier, il suffit souvent de les considérer comme une
restriction de f(x) à N et l’étude de f(x) comme fonction sur R (sens de
variation, limites en l’infini) nous donne des renseignements qui pourront être
exploités dans l’étude de la suite.
Certaines suites récurrentes
comme
la suite géométrique (Xn+1 = K Xn
)
ou la suite arithmétique (Xn+1 = Xn + K)
peuvent être simplement
ramenées à des suites explicites, mais ce n’est généralement pas le cas et il
faudra alors recourir à des méthodes d’étude spécifiques.
Propriétés, vocabulaire et définitions
Sens de variation
Si
sur un intervalle de N on a Xn < Xn+1 on dit que la suite est croissante. Si on a Xn+1
< Xn on dit que la suite est
décroissante. On peut être amené à
étudier le signe de Xn+1 – Xn ou à
comparer le module de | Xn+1 / Xn|
à 1 .
Une
suite qui ne change pas de sens de variation sur un intervalle de N est dite monotone
sur cet intervalle.
Suites extraites
On
peut être amené à considérer des suites extraites de
(Xn) par restriction de l’indice à une
partie infinie de N par exemple n impair
(n =
2p +1) ou n pair (n = 2p) .
Suites convergentes,
divergentes
On
dit qu’une suite est convergente si quand
n → ∞, lim (Xn) existe et
prend une valeur finie .
Si ce
n’est pas le cas, on dit qu’elle est divergente
● Si (Xn) a pour limite L, c’est aussi le cas de toute
suite extraite de (Xn)
● Dans R,
toute suite croissante et majorée (ou décroissante et minorée) est convergente
● Si Xn = f(n) ,
lim (Xn)
si elle existe est égale à
● Si f(x) est
continue en a , quand an est une suite qui converge vers a alors f(an)
est une suite qui converge vers f(a) . La réciproque est vraie .
● Une suite de Cauchy est une suite telle que quel que
soit ε , il existe un rang q tel que pour tous les rangs n et p
supérieurs à q on ait
d(Xn , Xp) < ε .
Une
suite convergente est une suite de Cauchy. La réciproque est vraie dans R et C .
● Si deux
suites (Yn)
et (Zn) ont des sens de variation inverses
et que la suite (Yn–Zn)
converge vers 0 , alors, on dit qu’elles sont adjacentes.
Deux suites adjacentes convergent vers une même limite L.
● Si (Xn) et (Yn)
sont 2 suites convergentes : Les suites suivantes sont convergentes :
(Xn + Yn)
, (λXn) , (XnYn)
, (Xn/Yn)
si lim (Yn) ≠ 0 , f(Xn) si f
est continue en lim Xn.
Comparaisons de suites (à l’infini, à partir d’un rang donné)
(Xn) domine (Yn) si Il existe
λ non nul tel que |Yn| ≤ λ|Xn|
(Xn) négligeable
devant (Yn) si
lim(Xn / Yn) =
0 (Xn
<< Yn ou Xn = o(Yn) )
(Xn) équivalente à (Yn) si lim (Xn – Yn) =
0 si
(Xn
» Yn)
Exemple :
à l’infini, on a An
<< n! (on peut ne pas préciser à
l’infini, c’est implicite )
Suites arithmétiques :
Récurrence :
Xn+1 = Xn+ A et X0 est connu
D’où
on tire Xn = X0 + nA (suite explicite forcément divergente)
Somme
de rang n : Sn = X0+ ….. + Xn =
Où
(n+1) est le nombre de termes et (2 X0 + nA) la somme du 1er et du dernier
terme.
●
remarque : somme des n premiers entiers : 1+2+….+n =
n(n+1) / 2
Suites géométriques
Récurrence
Xn+1 = RXn (R est appelé raison)
et X0 est connu
D’où
on tire Xn = X0Rn (suite explicite qui converge vers 0 si |R|
< 1)
Somme
de rang n Sn = X0+ ….. + Xn = (n +1 est le
nombre de termes)
● Si
|R| < 1 , Sn converge vers
●
remarque : permet de factoriser xn+1–1
à
rapprocher du DL de (au voisinage de 0 : xn+1
tend vers 0)
Suites arithmético –
géométriques
Récurrence
: Xn+1 = RXn + A et X0
est connu
C’est une suite géométrique
si A = 0 et une suite arithmétique si R = 1
●
Comment choisir K tel que Xn +K soit une
suite géométrique de raison R? On trouve K =
● Le 1er
terme de cette suite géométrique est X0 + K et on en tire Xn+K = (X0 + K)Rn
d’où
Xn= (X0 + K)Rn – K (Suite
explicite) avec K = A / (R – 1)
Récurrence linéaire à 2
termes
Récurrence
linéaire à 2 termes : Xn+2 = AXn+1 + BXn avec X0
et X1 donnés .
Si 2 suites
vérifient cette relation avec les mêmes deux premiers termes, elles sont
égales.
Il
suffit d’en trouver une pour trouver la forme explicite.
Si on
prend la suite Xn=krn+KRn
On a Xn+1=krn+1+KRn+1
et Xn+2=krn+2+KRn+2. Notre relation devient :
krn+2+KRn+2 = A(krn+1+KRn+1) + B(krn+KRn) =krn(Ar+B) + KRn (AR+B)
On
identifie donc r2 = Ar + B et R2
= AR+B .
Donc r et R
doivent être racines de l’équation
X2 – AX –B = 0 (on traite le cas de 2 racines
réelle, las autres cas seront évoqués plus loin )
Quant
à k et K on les identifie grâce aux
« conditions initiales » :
X0 = k + K et X1 = kr + KR , système d’équations à 2
inconnues k et K (r et R étant connus)
● Finalement on a une forme
explicite Xn=krn+KRn (ou krncos nθ +Krn sin nθ si racines complexes ou krn +Knrn si racine double ) Avec r et R racines de X2 –
AX –B = 0
et k et K solutions de X0 = k + K et X1 = kr + KR |
Exemple :
suite de Fibonnacci :Xn+2 = Xn+1 + Xn, X0 = 0 et X1 = 1
Equation X2 – X
–1 = 0 solutions r = et R =
Equations
0 = k + K et 1 = k +
K
solutions k =
et K = –
En
conclusion : Xn = [ (
)n – (
)n ]
Autres récurrences linéaires à 2 termes
Récurrence
linéaire à 2 termes de type : Xn+2 = AXn+1 + BXn+C avec X0
et X1 donnés .
Appelons
SL (A, B, C) l’ensemble des suites qui vérifient l’équation sans vérifier les
conditions initiales
● Appelons SL(A, B) l’ensemble des
suites vérifiant Xn+2 = AXn+1 + BXn sans conditions initiales, on
a vu qu’il suffisait de résoudre l’équation X2 – AX –B = 0 pour déterminer une base
de SL(A,
B) { f(n) et
F(n)} telle que toute suite de SL(A, B) soit exprimée sous la forme Xn = kf(n)
+ KF(n)
● On
démontre facilement que si (Sn) est une
suite de SL(A,B,C), on les obtient toutes en ajoutant à (Sn)
une suite de SL(A, B).
Donc si (Xn)
∈ SL(A,B,C) : Xn = Sn
+ Yn avec Yn ∈∈SL(A,B)
●
Prenons la suite constante Sn =λ. Elle appartient à SL(A,B,C)
si λ = Aλ+Bλ+C soit
λ(1 – A – B)= C.
● Si A+B ≠
1 , Sn = λ est la suite cherchée avec
λ = C / (1 – A – B)
Nos
solutions sont donc du type Xn = Yn + λ
et on sait trouver Yn par le
procédé étudié dans l’exemple précédent.
Yn = kf(n)
+ KF(n) , Xn = kf(n) + KF(n)+ et les conditions initiales nous permettent de
trouver k et K .
● Si A+B =1
On cherche un
suite de type Sn =λn qui appartienne à SL(A,B,C) et on trouve
λ(2-A)=C. Soit λ = C / (2–A) pourvu que A soit différent de 2 quand B =
– 1
● Si A+B =1
et A est différent de 2
On a A =B –1 , le polynôme
caractéristique devient X2 – (B-1)X –B = 0 =(X-1)(X+B) et B ≠ –1
f(n) =
1n et F(n) = (–B)n
Donc les solutions sont de la forme λn + k +K(–B)n
Ce
qui donne Xn =
● Si A+B =
1 et A = 2 c’est
que B= –1 et on est obligé de chercher une suite Sn
de la forme Sn =λn2.
Elle
doit vérifier λ(n+2)2 =
2λ(n+1)2 – λn2 + C soit 2λ = C
L’équation
caractéristique donne X2 -2X +1 = 0 ( une
racine double X = 1)
Donc f(n) = 1n et f(n) = n1n. Ce qui donne Yn = k +Kn
Et Xn = Yn + λn2
Xn =
k + Kn + n2
SYNTHESE
● Si une récurrence est de la forme
générale X
n–2 – AXn–1 – BXn = C
On retrouve la suite
géométrique avec B = 0 et C = 0
La suite arithmético
géométrique avec B = 0
La récurrence linéaire dans
le cas général avec selon le cas C nul ou non nul
● Son
polynôme caractéristique est X2 – AX – B = 0
On
s’intéresse à ses racines non nulles et on trouve selon le cas
Nombre de solutions non nulles |
Base des solutions |
Type des solutions |
|
f(n) |
F(n) |
Avec λ = 0 si C =0 et
λ ¹ 0 si C ¹ 0 |
|
1 racine simple R |
Rn |
|
Xn = Kf(n)
+λ |
2 racines r et R |
rn |
Rn |
Si
A+B ¹ 1 Xn = kf(n) + KF(n) + λ Si
A+B = 1 et A¹2 Xn = kf(n) + KF(n) + λn Si
A+B = 1 et A=2 Xn = kf(n) + KF(n) + λn2 |
2 racines Reiθ et Re–iθ |
Rncos nθ |
Rnsin nθ |
|
1 racine double R |
Rn |
nRn |
|
Xn = λ (ou λn ou λn2) étant
(par ordre de préférence) une suite qui vérifie la formule de récurrence K et k
étant déterminés par les conditions initiales (X0 et X1)
|
Il suffit
de commencer par déterminer la suite stationnaire Sn = λ
qui vérifie la
formule, si elle n’existe pas on essaie la suite λn (puis λn2) ce qui fixe éventuellement des contraintes aux coefficients du polynôme caractéristique. Puis ayant
déterminé S n,
f(n) et F(n) on peut écrire Xn=kf(n)+KF(n) + Sn.
Suites définies par
itération
Xn + 1 = f(Xn) avec f trop complexe pour
trouver une formule explicite .
On
dit que la suite est définie par itération de f
Interprétation
graphique :
On trace le graphe de f(x) et
la droite d’équation y = x .
On
prend X0 sur l’axe des X et on a X1
= f(X0)
Ensuite,
on va chercher le point (X1 , X1)
sur la droite et à sa verticale sur la courbe on a le point (X1 ,
X2 )
On
réitère le procédé pour trouver le point (X2 ,
X2) sur la droite et à sa verticale on a le point (X2
, X3 )
Ainsi , de proche en proche ,on trouve sur la courbe les points d’ordonnée X1
, X2 , …. Xn et selon les
configurations relatives de la courbe ou de la droite, ces points peuvent
diverger ou converger vers un point précis de la courbe.
Notre
but est d’étudier la divergence ou la convergence de la suite selon les
paramètres de la configuration.
Critères
de convergence :
● Il est clair
que s’il existe un intervalle I de R tel que f(I) ⊂ I, et qu’il existe une valeur
de n telle que Xn∈I alors f(Xn) ∈I et la série, pour tout rang
supérieur à n, est « prisonnière » dans cet
intervalle qu’on appelle « Intervalle de
stabilité »
● Par ailleurs
si la fonction est continue et que Xn
converge en L, on a on a lim Xn+1
= lim f(Xn) = f(lim Xn) et donc L = f(L) , ce qui
signifie que si (Xn ) converge, c’est
forcément à un point où f(x) = x , c'est-à-dire en un point d’intersection de
la courbe et de la droite y = x .
Si un
tel point existe, on dit que c’est un point fixe de
f mais son existence ne garantit pas la convergence de (Xn )
. C’est une condition nécessaire mais pas suffisante.
● on va
voir que la convergence dépend en fait de la valeur de la dérivée de f(x) au
point où elle coupe la droite y = x :
Sur
les dessins suivants, on a représenté la droite y = x en rouge et le graphe de f(x) dans un voisinage du
point fixe, qui peut donc être assimilé à la tangente en ce point (en noir) .
Supposons la
fonction croissante au point fixe :
Figure
1 :
quand la dérivée est > 1 , si Xn « tape » dans le voisinage du point
fixe , la prochaine valeur Xn+1
qu’on va chercher sur la droite
y = x
sera plus éloignée du point fixe que Xn.
Figure
2 : au
contraire quand la dérivée est < 1 Xn+1 se rapproche du point fixe par
rapport à Xn
Supposons la fonction
décroissante au point fixe:
Figure
1 : quand
la dérivée est < –1 , si Xn « tape » dans le voisinage du point
fixe , la prochaine valeur Xn+1
qu’on va chercher sur la droite
y = x
sera plus éloignée du point fixe que Xn.
Figure
2 : au
contraire quand la dérivée est > – 1
alors Xn+1 se rapproche du
point fixe par rapport à Xn
Donc,
les conditions idéales de convergence sont réunies quand au point fixe L –1 < f’(L) < 1
De
plus, il est facile de comprendre que c’est seulement quand cette condition est
vérifiée pour f’ qu’on a , pour un voisinage V de
L
f(V) ⊂ V (stabilité) .
Il
nous reste à résoudre plusieurs problème : Quelles sont les limites d’un
intervalle de stabilité ? La situation d’un Xn
dans un intervalle de stabilité autour du point fixe entraîne t – elle la
convergence ? Dans quels cas, la situation d’un Xn
dans un tel intervalle est – elle inéluctable ?
Suites récurrentes et
fonctions croissantes ou décroissantes
● supposons f
continue
Si pour tout x ∈ [a ; b] f(x) > x
alors f(b) > b
et f(b) ∉ [a ; b] (passage au limites si intervalle
ouvert)
Si pour tout x ∈ [a ; b] f(x) < x
alors f(a) < a
et f(a) ∉ [a ; b] (passage au limites si intervalle
ouvert)
Donc , si f, continue,
comporte un intervalle de stabilité , le graphe de f coupe la droite
y = x sur cet intervalle et il
existe un point fixe L dans cet intervalle (tel
que f(L) = L)
● Une
fonction croissante vérifiant f(0) ≥ 0 et coupant la droite f(x) = x en x = L (L>0)
possède un intervalle de stabilité [ 0 ,L] puisque
f([0,L])
⊂ [ 0 , L] .
C’est
le cas de et x2
stables sur [0,1]
x2
n’est pas stable sur [a,1] avec 0< a < 1
puisque a2 < a
n’est pas stable sur [ 0,b] avec 0
< b < 1 puisque
> b
Dans
les 2 cas, le retrait d’un point fixe de l’intervalle [0,1] dégrade son
caractère « stable » .
● Soit
un intervalle de stabilité [ a ; b ] pour f une fonction croissante sur [ a ; b ]
Si il existe c Î [ a ; b ] tel que f(c)
> c alors l’intervalle de stabilité contient un point fixe L > c
En
effet, si pour tout x ∈ [ c ; b ] on a f(x)
> x il vient que f(b) > b et b ne
fait pas partie de l’intervalle de stabilité. On a donc forcément k>c tel
que f(k) ≤
k et la courbe coupe la droite y = x sur l’intervalle [ c ; k ]. De même on démontre
que :
Si il existe c Î [ a ; b ] tel que f(c)
<c alors l’intervalle de stabilité contient un point fixe L < c
● Soit
f une application croissante sur un intervalle de stabilité [a ; b], une
suite (Xn)
définie par
Xn+1 = f(Xn) et comportant un
terme dans cet intervalle, alors, (Xn) est
monotone.
Si
f(X0) –X0 > 0 , (1er point au dessus de la droite y = x)
la suite est croissante.
Comme
f(x) > x ⇒ x < L et que pour x > L on a
f(x) < x , la suite Xn
est majorée par L et comme une suite
croissante et majorée converge, on a vu que c’était forcément vers L
Si
f(X0) –X0 < 0 , (1er point sous la droite y = x) la
suite est décroissante.
f(x)
< x ⇒ x > L et cette fois la suite est minorée par L
donc elle converge vers L
Donc si f est croissante dans un intervalle de stabilité la suite
récurrente converge vers L
Exemples : xn+1 = stable sur [0 , b] avec b ≥ 1 croissante ou décroissante vers 1
selon qu’on prend x0 < 1
ou x0 > 1
xn+1 = (xn)2 stable sur [ 0 ; 1 ] n’est convergente
et décroissante vers 0 que si l’on prend
0 ≤ x ≤ 1
● Si f
est décroissante
sur un intervalle de stabilité, les choses sont moins claires.
Mais
il existes 2 suites extraites de Xn :
X 2K et X 2K+1 (associées à f ○
f croissante) telles que chacune d’elles soit convergente. Xn
ne converge que si elles ont la même limite (suites adhérentes).
Suites récurrentes et
fonctions contractantes
● Soit f une
fonction telle que |f(a) – f(b)| < k| a – b| avec K < 1 , sur un intervalle
contenant a et b.
On
dit qu’elle est contractante.
Remarquons
que de f contractante on déduit et donc –1 < f’(x)
< 1
Remarquons
que si f est telle que –1 < f’(x) < 1, le théorème des accroissements
finis donne
et donc |f(a) – f(b)| <
k| a – b| avec K = sup f’(x) sur l’intervalle.
Donc :
f contractante Û |f’(x)| < 1
● Soit L un point fixe de f
contractante et Xn définie par Xn+1 = f(Xn)
.
Alors
on a |f(L) – f(Xn)|
< k| L– Xn| d’où on déduit |L – Xn+1|
< k| L– Xn|
Donc
la suite | L– Xn| est décroissante et
minorée par 0 , ce qui signifie qu’elle est
convergente, de même que la suite Xn, et
comme si Xn a une limite, il s’agit
forcément de L . On en déduit que :
f contractante
avec un point fixe en L Þ
Xn converge vers L
f est
– elle contractante ? f admet –elle un point fixe ? C’est le 1er test à réaliser quand
on spécule sur la convergence d’une série définie par itération grâce à une
fonction décroissante.