Equations différentielles

 

Définition : Une équation différentielle d’ordre n est une équation qui associe

 une fonction inconnue y= f(x), et certaines de ses dérivées jusqu’à l’ordre n (y, y’, y’’, …y(n) ),

des fonctions arbitraires de x  (ou des constantes)  connues .

C’est  l’ordre maximum de la dérivée de y  dans l’équation différentielle qui détermine son ordre.

 

 

Equations différentielles du premier ordre :

 

Type 1.1 : équations à variables séparables

 

Si après avoir écrit y’ = dy / dx on parvient à une équation de type f(x)dx = g(y).dy, les variables étant nettement séparées, il suffit d’intégrer les deux membres, en faisant apparaître la constante d’intégration (C) et on obtient une nouvelle équation de type F(x) = G(y) + C qui dans certains cas permet d’exprimer y en fonction de x . La famille de fonctions y ainsi obtenue peut ensuite être soumise au filtre des « conditions initiales » pour préciser la fonction recherchée. 

 

Exemple 1 :

x + yy’ = 0  d’où, on tire xdx = - ydy (les variables sont bien séparées) .

On intègre les deux membres :   d’où  x2 + y2 = 2C

 

Si 2C est positif, on le pose égal à R2 et on retrouve l’équation d’un cercle centré en O de rayon R.

R peut être déterminé grâce aux conditions initiales.

 

Exemple 2 :

y’– d’où on tire (variables séparées)

On  intègre et on obtient  –ln (1–y) = ln(1+x) +C et en posant C = ln k 

y =  où a peut être déterminé grâce aux conditions initiales.

 

Type 1.2 : Equations homogènes.

 

C’est une équation différentielle qu’on peut mettre sous la forme y’ = f(y/x) , y et x ne se retrouvant dans l’équation qu’au sein d’une fraction de ce type.

Si on pose t =  notre équation devient y’ = f(t) et on a par ailleurs  dy = xdt + t dx

On en tire  . On a  donc  = y’ = f(t) = x

 

Et on peut à ce stade séparer les variables :   ce qui nous renvoie au Type 1.

 

 

Exemple 1

(x2+y2)dxxydy=0 qui donne en divisant tout par y2    Type 2

 

En posant t =        = f(t) =             f(t) – t =                  Type 1

 

En intégrant : ln kx =  (la constante d’intégration est dans le logarithme) on en déduit y.

 

Exemple 2

xdyydx =        et ainsi de suite … jusqu’à Type 1

 

 

Type 1.3 :  Equations linéaires sans second membre.

 

Une équation différentielle du 1er ordre est dite linéaire si elle est de la forme y’ + y.a(x) = b(x)

Elle est dite sans second membre si b(x) = 0 .  Soit y’ + y.a(x) = 0 .

À partir de là, on obtient  Type 1 (variables séparées) et on peut opérer.

 

On obtient une solution de type y = K e–A(x)  avec A primitive de a

Remarque : y’ f(x) + y g(x) = 0 se ramène au cas précédent en divisant l’équation par f(x) .

 

Exemple 1 :

y’+2xy = 0       en posant C = ln k on obtient      y = k

 

Type 1.4 : Equations linéaires avec second membre

 

y’ + y.a(x) = b(x)

On utilise la méthode de variation des constantes (Lagrange)

1) On résout l’équation sans second membre y’ + y.a(x) = 0 et on trouve y = K e–A(x)

2) on dit que y est solution de l’équation avec second membre à condition que K soit considérée non pas comme une constante mais comme une fonction de x.

3) On dérive y  (avec K fonction de x ) on trouve y’ = K’(e–A(x)) – Ka(x) e–A(x)

4) On reporte cette valeur de y’ dans l’équation initiale, ce qui nous permet de calculer K’ puis K

K’(e–A(x)) – Ka(x) e–A(x) + (K e–A(x)) a(x) = b(x)   K’(e–A(x)) = b(x)   K’ = b(x)( eA(x)) Type 1 K

5) En remplaçant K par sa valeur dans y = K e–A(x), on a la solution cherchée.

Remarque : y’ f(x) + y g(x) = h(x) se ramène au cas précédent en divisant l’équation par f(x)

 

Exemple 1 :

 

y’cos x + y sin x = 1

1) sans second membre :   ln y/k = ln cos x y = k cos x          (Ke-A(x)= K e(ln cos x) )

 

3) on dérive y avec k fonction de x     y’ = k’ cos x – k sin x

4) on reporte les valeurs de y et y’ dans l’équation initiale : k’cos2 x – k cos x sin x + k sin x cos x = 1

On en déduit que k’ cos2 x = 1 k’ = 1 / cos2 x k = tan x + C

5) On reporte la valeur de k dans y = k cos x  y = sin x  + C cos x (solution cherchée)

 

Exemple 2 :

 

y’ – y/x  = x2

1) sans second membre dy / y = dx / x y = k x

3) dérivons avec k fonction de x y ‘ = k’x + k

4) reportons y et y’ dans l’équation initiale k’x + k –k = x2       k’ = x  k = x2 / 2 + C

5)  remplaçons k par sa valeur dans y = kx  y = x3 / 2 + Cx

 

Type 1.5 : Cas particulier   coefficients et second membre constants

 

y’ + ay = b  ( avec a et b constantes)

On sépare facilement les variables et on résout .

   Type 1      x =   b – ay = k eax  y =  eax

 

 

Exemple 1 :

 

y’ – 4y = 2

  d’où      et enfin y = Ce4x   

 

 

 

Equations différentielles du second ordre incomplètes

 

Type 2.1 : la fonction n’apparaît que par ses dérivées y’’ et y’ .

 

On se trouve confronté à la forme générale  y’’ = f(x,y’)  et en posant y’ = z notre équation devient

z’ = f(x,z) ce qui nous ramène au premier ordre.

On peut donc déterminer z et y est l’une de ses primitives.

 

Exemple 1 :

2y ’’ =   on pose z = y’ et l’équation devient 2z’ = (1er ordre)

on en déduit arg sh z =  et donc z = sh = y’

on intègre y’ pour trouver y – y0 = 2 ch   (x0 et y0 sont liés aux constantes d’intégration)

 

Type 2.2 : seule la dérivée seconde apparaît

 

La forme générale est donc y’’ = a(x). Il suffit d’intégrer deux fois a(x) pour trouver y

 

 

Exemple 1 : chute des corps (y est une fonction du temps t )

L’accélération du mouvement est constante : y’’ = g   (équation initiale)

Première intégration y ‘ = gt + V0  (y’ est la vitesse au temps t et V0 la vitesse au temps t = 0 ) 

Deuxième intégration : y =  gt2 + V0t  + y0  (y0 est l’abscisse du corps en chute au temps t = 0)

 

Type 2.3 : La variable x n’apparaît pas explicitement

 

La forme générale est f(y, y’, y’’) = 0.

1) on pose p = y’  et on considère p comme une fonction de y

On a   y’’ = , l’équation initiale devient f(y, p,   ) ce qui nous ramène au 1er ordre ,

 

p étant la fonction et y la variable. On peut donc trouver p en fonction de y 

2) dans l’équation initiale on a donc y’ en fonction de y et y ‘’ étant évaluée  comme   on peut dire qu’il s’agit du produit d’une fonction de y (dp / dy) par y’ (dy / dx).

En somme notre équation initiale devient f(y , y’) = 0 et on retombe sur le 1er ordre.

3) Assez communément y ’ n’intervient que par son carré y ’2. Dans ce cas, on a intérêt à poser

q = y’2 ce qui donne  soit y’’= avant de procéder comme précédemment .

 

4) Quand l’équation est de la forme y ‘’ + a y ‘ + b y = 0 , (a et b constantes) il existe une technique de résolution plus simple qui sera exposée plus loin.

 

Exemple 1 :

y’’ = e2y avec y(0) = y ’(0) = 0

Posons y ’ 2 = q , on a y’’= . Notre équation devient  = e2y soit  dq = 2e2y dy

 

Et donc on a q en fonction de y q = e2y + K (K = –1 d’après les conditions initiales)

y’ = ±  (ordre 1 )

On sépare les variables, dx= ± ± 

 

on fait le changement de variable t = e-y et on trouve finalement  y = – ln cos x.

On trouverait le même résultat à partir de p = y ’

 

Equations différentielles linéaires du second ordre

 

 

Type 2.4 : à coefficients constants, mais sans second membre .

 

ay’’ + b y’ + cy = 0.

Si a = 0 et b ≠ 0 nous retrouvons le 1er ordre. La solution est  y =kerx avec r = –c / b

Si a ≠ 0 nous allons chercher une solution de type y = Kerx avec r complexe.

Nous avons y = Kerx  , y’ = r Kerx  et y’’ = r2 Kerx  donc l’équation devient Kerx (ar2 +br +c) = 0

D’où nous déduisons que ar2 +br +c = 0 r racine du polynôme caractéristique  aX2 + bX + c  

Si le polynôme admet deux racines distinctes réelles r1 et r2

Les solutions sont de la forme y = k1er1x + k2er2x (où k1 et k2 sont des nombres complexes)

Si le polynôme admet une racines double réelle  r

Les solutions sont de la forme y = erx (mx + p) (où m et p sont des nombres complexes)

Si le polynôme admet deux racines complexes conjuguées r1 et r2

Les solutions sont de la forme y = k1er1x + k2er2x (où k1 et k2 sont des nombres complexes)

Dans ce dernier cas, en posant  et si on choisit k1 et k2 conjugués et qu’on pose

 

c1 = k1 + k2   , c2 = i(k1 –k2). Les nombres c1 et   c2  sont réels et on débouche sur

y=eax(c1cos βx +c2sin βx)  qu’on peut écrire sous la forme y = M eax sin (βx – g)

Avec  M2 = c12 + c22 ,          sin g = c1 / M   et       cos g = c2 / M

 

Exemple 1 :  

                         2 racines réelles k1er1x + k2er2x

y’’  – 5y’ +4y  = 0

a = 1  b = –5 c =4 équation caractéristique X2 – 5X + 4  2 racines r1 = 1 et r2 = 4

Solutions de type K1 ex + K2e4x

 

Exemple 2 : 

                         racine double  y = erx (mx + p)

y’’+2y’ +1

a = 1 ,  b = 2 , c =1 équation caractéristique X2 +2X + 1  1 racines double  r = –1

Solutions de type  e–x (mx + p)

 

Exemple 3 :  

                        2 racines complexes y = eax(c1cos βx +c2sin βx)

y’’ +y = 0 (équation du pendule)

a = 1, b = 0 , c = 1 polynôme caractéristique X2 + 1 = 0 solutions complexes  r1 = i et r2 = – i

a = 0 (Partie réelle des racines) et β = 1 (Partie imaginaire)  solutions de type y = c1 cos x + c2 sin x

 

Approche vectorielle  (pour les esthètes)

On peut associer toute équation différentielle linéaire à coefficients constants et sans second membre à un système différentiel d’ordre 1.

Et ce système différentiel est associé à une matrice de rang 2 .

Par exemple on associe y’’ + ay’ + by = 0 à un système différentiel d’ordre 1 qui s’écrit

On démontre que l’ensemble des solutions de ce type d’équation est dans chaque cas un espace vectoriel de dimension 2 sur un corps Q  .

Il suffit donc de trouver 2 solutions linéairement indépendantes et elles forment une base de cet espace vectoriel.  (On peut dissocier les cas où Q = R et Q = C )

Le polynôme caractéristique de la matrice s’écrit X2 +aX + b et il admet pour racines les valeurs propres associées à l’application linéaire.

On discute ensuite l’existence et la nature de solutions indépendantes selon l’existence et la nature de valeurs propres :

2 valeurs propres réelles eλ1x et eλ2x ou encore eaxchβx et eaxshβx1=a+β, λ2=a-β)

une valeur propre double eλx et x eλx

2 valeurs propres complexes conjuguées eaxcos βx et eaxsin βx  1=a+iβ, λ2=a-iβ)

 

Type 2.5 : Equations linéaires à coefficients constants avec second membre particulier

 

ay’’ + by’ + cy = f(x)    (1)

ay’’ + by’ + cy = 0       (2)

On obtient les solutions de (1) en ajoutant à z la solution générale de (2) une solution particulière w de (1). En effet, si y = z +w on a y’ = z’ + w’ et y’’ = z’’ + w’’ .

Si w est une solution particulière de (1), on a bien  aw’’ + bw’ + cw = f(x) et donc

a( y’’–z’’ ) + b( y’–z’ ) + c( y–z ) = f(x) mais comme az’’ + bz’ + cz = 0 (z étant une solution particulière de (2)) il vient que ay’’ + by’ + cy = f(x) et y est bien une solution de (1) . On démontrerait de la même façon que si y est une solution de (1) et z une solution de (2) , alors w = y – z est une solution de (1).

on se cantonne au cas où le second membre,  f(x) = Q(x) emx , Q étant un polynôme et m un nombre complexe . Ce cas englobe les cas suivants :

f(x) = constante          f(x) = exponentielle               f(x) = polynôme

f(x) = sinus ou cosinus (formule d’Euler)  f(x) = produit d’un sinus (ou cosinus) par polynôme

Il existe une solution w de type emxR(x) où R est un polynôme

w = emxR(x)  il ressort que w’ = emx( mR(x) + R’(x))  et w’’ = emx( m2R(x) + 2mR’(x)+ R’’(x))

(1) donne             emx [ aR’’ + (2am+b)R’ + ( am2+bm+c)R ]  = Q(x) emx

Posons aX2+bX+c = P(X)   On a 2aX+b = P’(X) qui s’annule pour X = –b/2a  et il reste

a R’’ + P’(m)R’ + P(m)R = Q  d’où on déduit que

Si m n’est pas racine de P d°(R) = d°(Q)

Si m est racine simple de P d°(R) = d°(Q)+1     d°(R)= d°(Q) + multiplicité de m en racine de P

Si m est racine double de P d°(R) = d°(Q) +2 .

Une fois le degré de R connu, on obtient ses coefficients par identification.

Une fois connue W , on l’ajoute à une solution de l’équation sans second membre

.

 

En pratique  

 

 1) On cherche les solutions de l’équation sans second membre.

 On trouve un truc du genre  k1 epx +k2eqx  ou epx (mx + p)  ou epx (k1 cos β x + k2 sin β x)

2) On identifie m sans problème si le second membre est de la forme d’un polynôme Q(x) (m = 0) ou par exemple de la forme e2x (Qx) : m = 2 . Mais si le second membre est par exemple sin x , on l’écrit

 et on considèrera que notre solution particulière sera la somme d’une solution avec second membre égal à eix/2i et d’une solution avec second membre égal à e-ix/2i (m = i puis –i) .

 

3) Une fois identifié m, on a le degré du polynôme R qui est au moins égal au degré de Q le polynôme du second membre. On écrit par exemple R = AX2 + BX + C  et S = emx.R(x) la solution particulière recherchée.

4) On cherche S’ et S’’ et on reporte S, S’ et S’’ dans l’équation initiale aS’’ + bS’ + cS = emxQ(x)

le premier membre s’écrit emxQ(A, B , C, x) . On identifie les coefficients A, B, C de R en égalant le polynôme Q(A, B,C ,x) et le polynôme Q(x).

5) Mais attention : supposons que les solution de l’équation sans second membre soient par exemple

k1+ k2e2x et que la solution particulière recherchée soit de la forme e2x (Ax2 + Bx + C).

N’oublions pas que par la suite, il nous faudra ajouter la solution sans second membre et la solution particulière pour trouver la solution finale. Or, il arrive que la forme générale de la solution sans second membre englobe une partie de la solution particulière et nous devons éviter les redondances.

Par exemple, ici, nous n’avons pas à chercher le coefficient C  car C e2x figure déjà dans k2e2x . Posons C = 0 .

De la même façon, si la solution recherché est de la forme Ax2 + Bx + C nous n’avons pas à chercher C car C figure déjà dans la solution sans second membre sous la forme k1 . ( C = 0)

Si la solution sans second membre était du type e2x (mx + p) et la solution particulière recherchée du type e2x (Ax2 + Bx + C) c’est le calcul de B et C qui serait superflu car e2xBx figure dans e2x mx et  e2xC figure déjà ans e2xp (B = 0 et C = 0) .

6) Enfin ajoutons la solution sans second membre et la solution particulière emx.R(x) pour donner la solution générale recherchée.

 

Type 2.6: Equations linéaires à coefficients non constants sans second membre

 

Cette fois, les coefficients a, b, c sont des fonctions de x.

a(x)y’’ + b(x)y’ + c(x)y = f(x)    (1)  avec second membre

a(x)y’’ + b(x)y’ + c(x)y = 0       (2)   sans second membre

 

Comme dans le cas où a, b , c sont des constantes, l’ensemble des solutions de l’équation sans second membre forme un espace vectoriel de dimension 2.

Il nous faut donc trouver 2 solutions linéairement indépendantes pour en avoir une base.

Supposons qu’on connaisse une solution de (2)  : s

Soit z une fonction inconnue de x

Posons y = zs et cherchons sous quelles conditions, y  peut être une solution de (2).

En dérivant 2 fois y et en intégrant les valeurs obtenues à (2), on obtient :

(as)z’’ + (2as’ +bs)z’ +  (as’’+bs’+cs)z = 0

Le terme en z étant nul puisque s est solution de (2), il reste

(as)z’’ + (2as’ +bs)z’ = 0   (3) où a , b, s et s’ sont des fonctions connues et z le fonction inconnue.

Or, on a vu que par un changement de variable de type w = z’, on se trouvait en présence d’une équation différentielle du 1er ordre à variables séparables.

Donc si on peut résoudre (3) et  trouver la valeur de z (ce qui est généralement possible) ,

y = zs est bien solution de (2 ).

Soit z et zs sont indépendantes, soit zs est formée d’une combinaison linéaire de s et d’une autre fonction qui constitue le 2e vecteur de la base.

 

Exemple 1 :

y’’tan(x) + y’(tan2 x –2) + 2ycotan x  = 0  avec x Î [0, π/2]   sachant que s = sin x est solution

On cherche z telle que y = zs soit solution et on trouve z = k1 sin x + k2.

y = k1 sin2 x + k2sinx est donc solution et { sin2x ; sin x } .constitue une base de l’ensemble des solutions.

 

 Résolution à l’aide des séries entières

 

Supposons que s soit développable sous la forme

S = a0 + a1 x + …+a n xn + …

Alors, on peut dériver s pour obtenir les séries  s’ et s’’

S’ = a1 + 2a2x + …. + nanxn-1+ …

S’’ = 2a2 + ……+ n(n–1)anxn–2 +…

Dans les cas fréquents où les coefficients de l’équation différentielle sans second membre sont des polynômes,  on va trouver en reportant chaque série dans l’équation, une série dont tous les termes, donc tous les coefficients doivent être nuls, ce qui va nous donner une relation de récurrence sur la suite ai qui quelquefois, permet de trouver le terme général de S et donc d’identifier S . (Après discussion sur le rayon de convergence) .

Connaissant une solution, on utilise la méthode précédente pour en trouver une seconde .

 

Exemple 1 :

4xy’’ + 2y’ – y = 0

On suppose y = a0 + a1 x + …+a n xn + …. On dérive 2 fois, on reporte dans l’équation .

On suppose nuls tous les termes, notamment le terme en xn (égalité à 0 indépendante de x).

La récurrence (2n+2)(2n+1)an+1 = an  conditionne cette nullité. On en déduit que an =

Si x > 0 on pose x = t2 et la série de terme général   t2n / (2n)!  est ch t  S = a0 ch

Si x < 0 on pose x = - t2 et la série de terme général   (-1)n t2n / (2n)!  est cos t  S = a0 cos

Dans chaque cas, on peut rechercher la seconde solution par la méthode précédente

Par exemple si on pose y = z ch on trouve z = 2k th + k2 et finalement

y =k1 sh  + k2 ch qui visiblement est la solution générale quand x est positif .

 

Type 2.7: Equations linéaires avec second membre quelconque

 

Revenons à

a(x)y’’ + b(x)y’ + c(x)y = f(x)    (1)  avec second membre

a(x)y’’ + b(x)y’ + c(x)y = 0       (2)   sans second membre

 

Supposons qu’on connaisse 2 solutions indépendantes S1 et S2 de l’équation sans second membre.

Alors, la méthode de variation des constantes fonctionne et y = uS1 + vS2  (où u et v sont des fonctions inconnues de x vérifiant certaines conditions) est une solution de (1).

Quelles sont les conditions que doivent vérifier u et v ?

On doit avoir

y’ = u’s1+v’s2 + us’1+vs’2

Pour pouvoir résoudre notre problème, il nous faut imposer une condition supplémentaire :

u’s1+v’s2  = 0  (3)

Alors y’’ = u’s’1+v’s’2 + u’’s1+v’’s2 et en reportant ces résultats dans (1) :

a(x)( u’s’1+v’s’2) = f(x)

On obtient le système suivant :

u’s’1+v’s’2 = f(x)/a(x)

u’s1+v’s2    = 0

il s’agit d’un système classique, permettant de trouver directement les valeurs de u’ et v’

On les intègre pour trouver u et v (avec la constante d’intégration)

Et on dit que toutes les solutions sont de la forme y = uS1 + vS2.

 

On peut appliquer cette méthode dans le cas où l’équation (1) est à coefficients constants, mais dans le cas où le second membre est de la forme emxQ(x) avec Q polynôme, la méthode étudiée plus haut est en général plus simple.

 

Exemple 1 :

y’’– y = 1/ch3 x

y’’– y = 0 admet sh x et ch x comme solutions linéairement indépendantes.

On cherche une solution de type y = u ch x + v sh x

Le système à résoudre est donc :

uch x + v’ sh x = 0

u’ sh x + v’ ch x = 1/ch3 x

u’ =   ,   v’ =      u =    ,  v = th x + k2

 

y =    +    th x sh x    +     k1 ch x    +    k2 sh x